Surcharge pondérale, obésité et stress oxydatif (ou oxydant), sont très liés.

Dans "stress oxydatif" le mot "stress" n'a pas la même signification que le stress psychique ou psychosocial, il s'agit d'une agression, une oxydation, des constituants de notre organisme dû à un excès de molécules particulièrement nocives que l'on appelle les radicaux libres et qui viennent de l'oxygène que nous respirons pour vivre.
Cette oxydation dénature nos protéines, nos lipides, nos sucres et même notre ADN, et par là nos membranes cellulaires et nos cellules.
Le stress oxydatif est impliqué dans de nombreuses pathologies, et dans les phénomènes du vieillissement.

L'alimentation participe au développement des problèmes de santé les plus répandus. La suralimentation et l'obésité induisent un stress oxydant qui pourrait représenter un facteur pathogène conduisant à l'insulinorésistance, au diabète de type 2 et aux complications cardiovasculaires.

A lui seul, le stress oxydatif est un facteur indépendant du risque cardiovasculaire, qui s'ajoute aux autres facteurs de risque et en particulier la surcharge pondérale et l'obésité.

Les conseils nutritionnels "antioxydants" reposent sur une alimentation riche en fruits et légumes, mais aussi sur l'importance des aliments à index glycémique bas. Ils rejoignent ainsi les conseils classiques de tout régime "amaigrissant".

Si les diètes prescrites au cours des prises en charge des problèmes de poids reposent sur la restriction calorique, des travaux récents montrent l'importance des calories "riches" ou "denses" par rapport aux calories "pauvres".

On entend par "calories denses" celles des aliments qui en plus d'apporter de l'énergie sont également riches en nutriments en particulier antioxydants.

Enfin, il a été démontré très récemment qu'au cours du syndrome métabolique, qui se caractérise en autre par une augmentation du tour de taille (obésité abdominale), les défenses antioxydantes de l'organisme étaient d'autant plus altérées que le syndrome était important.

Dans l'édition du 10 janvier du Journal of Clinical Investigation, des chercheurs ont montré chez l'animal que les dysfonctionnements mitochondriaux ne précédaient pas l'apparition de l'insulinorésistance et semblaient en fait la conséquence d'un stress oxydant musculaire associé à l'hyperglycémie et l'hyperlipidémie. Ces résultats, confirmés in vitro dans les cellules musculaires humaines, font du stress oxydant une nouvelle cible pour améliorer les capacités oxydatives dans le muscle des patients obèses et diabétiques de type 2.

En conclusion, il existe de nombreux arguments de plus en plus convaincants pour associer à la prise en charge de l'obésité et surtout de la prévention de ses complications métaboliques et cardiovasculaires une lutte efficace contre le stress oxydatif.



Plus d'infos sur le Stress Oxydatif

  • www.stress-oxydatif.com

    Comprendre le stress oxydant et son impact sur l'organisme. Faire et interpréter son bilan.