Risques des régimes chez les femmes enceintes et/ou allaitantes

Des études épidémiologiques ont été réalisées pour mesurer les effets de régimes déséquilibrés ou carencés au moment de la conception ou pendant les périodes clés du développement du foetus.

Une restriction nutritionnelle pendant la gestation entraîne des effets à court terme sur le développement d’organes essentiels du métabolisme tel que le pancréas, le tissu adipeux, le foie, le cerveau avec à plus ou moins long terme des conséquences délétères sur leur fonctionnement.

Un risque de retard de croissance intrautérin peut entraîner des complications neurologiques, un risque accru de prématurité, de petit poids de naissance majorant les pathologies cardio-vasculaires et/ou l’apparition d’un diabète de type 2 à l’âge adulte. Des données expérimentales montrent également un lien entre le manque de nourriture pendant le développement foetal et l’apparition plus tard d’obésité.

Une surabondance ou au contraire, une insuffisance d’apports nutritionnels peut aboutir à la programmation irréversible à l’âge adulte d’une pression artérielle accrue, d’une intolérance au glucose, d’un taux de triglycérides trop élevé.

Il est donc essentiel pour l’avenir de s’occuper du présent nutritionnel de la femme enceinte et du foetus.

Prise de poids et grossesse

Le poids de la femme, avant qu’elle ne soit enceinte, est un facteur déterminant du bon déroulement de la grossesse et d’un accouchement dans de bonnes conditions.Cela conditionne également le poids de l’enfant à naître.

L’échelle de gain pondéral pour les femmes minces est plus large que pour celles présentant une surcharge pondérale ou une obésité.

La taille rentre également en ligne de compte, si une femme est petite, sera visée une prise de poids plus basse que pour une femme grande. En cas de grossesse multiple, un gain pondéral de 16 à 20 kg est souhaitable chez une femme de poids normal.

En cas de non allaitement, un objectif de poids final plus faible sera fixé.